Alda De Espírito Santo est une éducatrice, poétesse, et auteure de l’hymne national de Sao Tomé.

Notre étincelante du continent de ce mois d’avril nous vient de São Tomé-et-Príncipe, un État insulaire africain proche de l’équateur.

Cette valeureuse dame étudie à Lisbonne pour devenir enseignante. En 1951, Alda fonde avec d’autres étudiants le Centro de Estudos Africanos (Centre d’études africaines) où se retrouvent poètes et politiciens de différents pays africains. En 1953, elle rentre enseigner à São Tomé et milite pour l’indépendance aux côtés de groupes nationalistes. Ses activités lui vaudront une arrestation et plusieurs mois d’emprisonnement en décembre 1965, une condamnation qui ne l’empêchera pas de continuer à s’engager pour l’indépendance.

Apres l’indépendance de son pays en juillet 1975, avec pour président Manuel Pinto da Costa, Alda  occupe plusieurs postes dans le gouvernement, notamment ministre de l’éducation et la culture, et ministre de l’information et de la culture. De 1980 à 1991, elle exerce la fonction de présidente de l’Assemblée nationale. Elle sera également secrétaire générale de l’union nationale des écrivain-es et artistes de Sao Tomé-et-Principe. Alda est en effet également une femme de lettres. Écrivant en portugais, elle publie plusieurs recueils de poésies, notamment O Jorgal das Ilhas (1976) et O Nosso o Solo Sagrado de Terra (1978), des textes qui évoquent le quotidien de l’île ou encore la soif d’indépendance des peuples colonisés. C’est elle qui écrit les paroles d’Independência total, l’hymne national de Sao Tomé-et-Principe depuis l’indépendance en 1975.

Aussi, il faut savoir que Alda est issue de l’union entre Maria de Jesus Agostinho das Neves et de João Graça do Espírito Santo. Une famille influente de son pays.

Alda fait ses études primaires à Sao Tomé-et-Principe, et poursuit son instruction secondaire au Portugal ; à cette époque, aucun lycée n’a été ouvert sur l’archipel. En 1948, Alda démarre à Lisbonne des études universitaires pour devenir enseignante dans le primaire. Elle y rencontre des étudiant-es issu-es d’autres colonies portugaises (Angola, Cap-Vert, Mozambique…), et rejoint l’association Casa des Estudantes do Império (maison des étudiants de l’empire). Soutenue par le gouvernement, l’association vise à défendre les intérêts des colonies portugais, mais s’avère surtout un lieu de rencontre entre étudiant-es africain-es issu-es de ces colonies, et un foyer de nationalisme.

Après ce parcours de combattants pour hisser son pays au rang d’Etat libre et indépendant sur tous les plans, Alda do Espírito Santo s’est éteinte à l’âge de 83 ans le 9 mars 2010 dans un hôpital de Luanda (Angola) où elle était soignée. À Sao Tomé-et-Principe, un deuil national de cinq jours est décrété. Repose en paix combattante de l’indépendance !

Source: Wikipedia 

La rédaction

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