Anzata Ouattara, Icône de la littérature ivoirienne, Chevalier de l’ordre du mérite, des arts, des lettres et de la communication avec agrafe cinématographie

Une écrivaine hors pair. Une femme active, multitâche, qui fait parler d’elle par ses écrits, notre interviewée de ce mois de Juin est Anzata Ouattara, la célèbre écrivaine de « les coups de la vie « , Vous voulez en savoir plus sur sa vie? Son parcours? Sa carrière ? Lisez ce qui suit …

Etincelante : Parlez-nous de votre enfance.

Anzata : J’ai eu une enfance tranquille. Pour mes parents, musulmans et plutôt traditionnels, la jeune fille pouvait certes être scolarisée mais il était important qu’elle soit préparée au mariage et à une vie de famille. Les études supérieures n’étaient pas forcément une priorité pour eux. C’est une tante en service à Bingerville, qui me fait venir dans cette ville pour me scolariser. C’est chez cette dernière que j’ai passé mon enfance et mon adolescence.

Etincelante : Vous étiez assez brillante à l’école, partagez-nous votre parcours scolaire et universitaire.

Anzata : J’ai eu un parcours scolaire normal. En effet, j’étais très brillante et cela se voyait par mes résultats scolaires.

Après ma classe de Terminale, j’ai fait une formation de délégué médical. Je me suis par la suite rendue compte que ce métier ne me seyait pas. J’ai par la suite intégré l’équipe de Gbich ! qui s’est étendue avec la création de Go Magazine. C’est en étant en fonction à Go Magazine que j’ai décidé de faire des études universitaires à l’ISTC pour la licence en journalisme et à l’Université de l’Atlantique pour le master.

Etincelante : Votre vie professionnelle a l’air atypique, des précisions ?

Anzata : Effectivement ! J’ai d’abord fait une formation de délégué médical comme je l’ai précisé. M’étant rendue compte que ce métier ne me passionnait pas, j’ai fait des petits stages dans des entreprises en tant que commerciale. J’ai atterri par la suite à l’hebdomadaire Gbich ! en tant que commerciale. J’excellais dans ce domaine, ce qui m’a valu d’être nommée responsable commerciale de ladite structure. Ensuite j’ai dirigé la rubrique Les Coups de la vie que j’ai moi-même proposé lorsque Go Magazine a vu le jour. J’ai également travaillé aux côtés du président Francis Wodié comme Attachée de presse au Conseil Constitutionnel.  Aujourd’hui, je suis fondatrice et directrice générale des Éditions Mouna.

Etincelante : Vous avez plutôt une carrière d’écrivain bien remplie, des précisons ?

Anzata : Le métier d’écrivain s’est un peu imposé à moi. Quand j’ai proposé la rubrique Les Coups de la vie au patron et qu’il a validé, il fallait que j’anime la rubrique. Tout est donc parti de là. J’ai commencé à écrire le plus simplement possible. C’est ainsi qu’en 2009, au vu de l’intérêt des lecteurs autour de mes histoires, j’ai publié le premier tome des Coups de la vie. J’en suis aujourd’hui au septième tome. A côté des Coups de la vie, j’ai écrit d’autres recueils de nouvelles, des romans et des contes.

Etincelante: Dans le monde de l’écriture, quelles ont été vos premières difficultés?

Anzata : Au début, ce n’était pas facile. Comme je l’ai déjà mentionné, j’étais commerciale et non journaliste. Il a fallu m’adapter rapidement au monde de l’écriture et ce par l’apprentissage.

Etincelante : L’écriture nourrit-elle « sa femme »? Parlez-nous de votre vie de femme entrepreneure. Comment avez-vous commencé ?

Anzata : L’écriture est devenue une passion pour moi. C’est un plaisir et une chance de pouvoir vivre ma passion au quotidien. C’est ce que j’ai choisi de faire donc je m’y mets à fond et je travaille sans relâche. Et grâce à Dieu, ça marche bien. Tous mes ouvrages ont un franc succès. Donc, oui, je peux vous l’affirmer : l’écriture nourrit « sa femme ».

Etincelante: Vous avez fait de la télé, vous faites aussi de la radio. Pourquoi et comment vous en êtes arrivé là ?

Anzata : A la radio, j’étais chroniqueuse à l’émission NZUELENGA, qui est une déclinaison sonore des Coups de la vie. A la télé, j’étais chroniqueuse à l’émission Essentiellement Femme.

Etincelante : Etant jeune, quel était votre rêve dans la vie ?

Anzata : Plus jeune, je rêvais de devenir professeur d’art plastique.

Etincelante: Quelle est votre source d’inspiration ?

Anzata : J’observe beaucoup mon entourage et la société pour m’imprégner de ce qui s’y passe. En gros, c’est le quotidien.

Etincelante : Une personne qui vous a porté dans votre vie, depuis vos débuts dans le monde professionnel à ce jour?

Anzata : Je pense à M. Zohoré, directeur de publication de Gbich ! et de Go Magazine qui m’a offert l’opportunité de développer mon talent. Il y’a aussi l’illustre Isaïe Biton Koulibaly qui m’a beaucoup soutenue à mes débuts.

Etincelante : Quels ont été les étapes marquantes, ou les moments décisifs de votre vie ?

Anzata : La sortie du tome 1 en 2009 et les prix bestseller de la Librairie de France Groupe.

Etincelante : Si vous deviez comparer votre vie de commerciale et votre vie d’écrivaine, quelles sont les similitudes et différences ?

Anzata : Ce sont deux professions complètement différentes. Il ne saurait y avoir de comparaison. Pour moi, tant qu’on est passionné par ce qu’on fait, on obtient de bons résultats. J’avais d’excellents résultats en tant que commerciale et Dieu merci comme écrivain, mes œuvres sont aimées par le public.

Etincelante : Quelle est votre plus grande déception ?

Anzata : En 2011, mes livres sont partis en flamme à Edipresse. Il a fallu tout reprendre.

Etincelante : Quelle est votre plus grande fierté ?

Anzata : Ma plus grande fierté est d’avoir été élevée au rang de chevalier de l’ordre du mérite, des arts, des lettres et de la communication avec agrafe cinématographie lors de la 27eme édition du Fespaco au Burkina.

Etincelante : Qu’est-ce qui vous caractérise ?

Anzata : La rigueur, l’amour du travail bien fait et la générosité.

Etincelante : Quelle personne vous a le plus marqué dans votre vie? Et pourquoi ?

Anzata : Ma mère, qu’elle repose en paix. Elle était pieuse, généreuse et altruiste.

Etincelante : À quels obstacles avez-vous dû faire face ?

Anzata : Etre commerciale et devoir me convertir en journaliste et en écrivain.

Etincelante : Que faites-vous quand vous ne travaillez pas ?

Anzata : Je me consacre à ma famille.

Etincelante : Quels sont vos projets à court et long termes ?

Anzata : Dans le court terme, j’ai un ouvrage dans la littérature enfantine à faire paraître en 2022 et dans le long terme, les Coups de la vie Tome 8 en 2023.

Etincelante : Une anecdote à partager avec nos lectrices ?

Anzata : J’ai été surprise une fois qu’un lecteur m’ait reconnue à Londres.

Etincelante : Qu’est-ce que ça vous fait de voir que les histoires que vous avez mises en pages ont autant de succès à la Télévision ?

Anzata : C’est un sentiment de satisfaction pour moi. Cela prouve que ces histoires ont un intérêt social certain.

Etincelante : Si vous deviez classer vos œuvres par rang, laquelle occuperait la première place ?

Anzata : Comme une maman, j’aime tous mes enfants. Certes, les Coups de la vie m’ont révélée au public, mais tous mes autres ouvrages me tiennent à cœur.

Etincelante : Que voudriez-vous que le monde retienne de vous ?

Anzata : Je veux que le monde retienne que je suis un leader, un modèle qui veut impacter le monde, son entourage avec son travail, sa plume. Que le monde retienne également que je vis pour mon public, ma famille et surtout que je marque mon espace par mon engagement.

Etincelante : Un conseil pour toutes les étincelantes qui vous lisent et qui cherchent leurs voies?

Anzata : Ayez des rêves, croyez en ces rêves et battez vous pour les réaliser.

L’équipe de la Rédaction

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