Juliette Ba; Une vie dédiée à la lutte contre l’endométriose mais pas que !

‘’Je suis devenue Coach Zen et Mieux-Être par amour des médecines alternatives et de l’Humain…
Aujourd’hui, j’accompagne des centaines de personnes sur le chemin du Mieux-Être et de l’Épanouissement Personnel avec quatre programmes…’’

Juliette BA est Coach Mieux-Être certifiée en Hygiène Vitale, Aromathérapie, Diététique et Nutrition. Professeure de Yoga, elle est diplômée de la Sivananda Yoga School. Elle est également titulaire d’un Master en Journalisme. Animatrice TV et Radio pendant plus de 20 ans et après plus de 25 ans de combat mené contre l’endométriose, on peut la classer parmi les femmes, qui ont tenu tête à cette maladie malgré sa douleur silencieuse et très dévastatrice. 

Juliette Ba a décroché son diplôme de Master en journalisme en 2001. Ensuite, elle a occupé plusieurs responsabilités et a rempli de nombreuses missions qui lui ont été assignées entre 2002 et 2018 notamment à la Direction de la Rédaction bureau Afrique de l’Ouest Vox Africa, Direction de 2STV (2003-2006), Animatrice à Sud FM Radio (1999-2002), à l’émission Génies en herbe Côte d’Ivoire (2015), sur TV5 Monde en 2016 et dans bien d’autres structures de communication. Aussi en tant qu’accélératrice de Santé, la Journaliste Sénior, Naturopathe, Professeure de Yoga, Coach Mieux-être ne cesse de partager jusqu’à nos jours son savoir et ses connaissances via les réseaux sociaux.

Juliette aime le beau, la nature, le sensationnel, le yoga, l’alimentation saine. Convertie pleinement au coaching du Mieux-être, Juliette Ba aborde, différents sujets du Mieux-être dans ces capsules virtuelles. Elle a une audience très regardante. Dans les lignes qui se suivent, elle se confie à notre webzine à travers une série de questions.


Etincelante : Actuellement vous êtes coach en mieux-être et épanouissement personnel. L’épanouissement et le bien-être importent peu chez beaucoup, involontairement peut-être, quels sont les cas que vous traitez et comment Juliette s’est retrouvée dans le coaching?
Juliette Ba : Alors pour être sincère, je me suis retrouvé dans le coaching par rapport à mon chemin personnel et mes problèmes de santé. J’ai longtemps eu une endométriose sévère. J’ai longtemps pris des médicaments des anti-inflammatoires, de la morphine et au bout d’un moment, je me suis tournée vers les médecines douces et alternatives, vers le yoga, vers la relaxation, vers la respiration. Et puis j’ai découvert la naturopathie ça m’a tellement passionné que j’ai décidé de suivre une formation pour pouvoir transmettre ce savoir. Et j’ai donc passé un diplôme de professeur de yoga et une certification en naturopathie et au fil du temps, je me suis rendu compte que mes clientes avaient besoin d’un suivi poussé, d’un accompagnement sur le long terme et c’est comme ça que je suis devenue coach en mieux-être

Etincelante : Qui dit coaching parle de plusieurs aspects puisque vous en êtes une spécialité, vous recevez sans doute plusieurs femmes qui ont besoin de beaucoup d’attention.

Juliette Ba : Pour ce qui est du coaching et des cas que je traite, il y a vraiment de tout mais je suis surtout approché d’abord par des femmes qui ont de l’endométriose ou qui souffrent d’infertilité et ensuite des femmes qui ont des problèmes de couple, d’épanouissement personnel, d’estime de soi mais aussi, puisque je suis spécialiste en alimentation saine, des personnes qui ont envie de mieux manger ou qui ont envie de perdre du poids. Donc, finalement c’est assez varié et comme je suis également professeur de yoga et que je fais beaucoup de yoga de relaxation de fitness de méditation, je suis aussi approchée par des personnes qui ont besoin d’apprendre à gérer leur stress et leurs émotions.

Etincelante : Qu’est-ce que ça vous fait d’apporter des conseils en mieux-être et épanouissement à autrui ?
Juliette Ba : Alors qu’est-ce que ça me fait d’apporter des conseils au mieux-être et épanouissement à autrui, bien sûr : partager mon expérience personnelle, le sentiment d’être utile parce que je viens en aide aux personnes, et puis, je joins l’utile à l’agréable parce que c’est la façon dont je gagne ma vie donc tout est bien en fait tout est grâce. J’apprécie le fait de pouvoir me rendre compte en début de coaching qu’une personne va mal, qu’elle est éprouvée, qu’elle n’a pas trouvé de solution à son problème et puis au bout de quelques séances me rendre compte qu’elle va beaucoup mieux et quelle a enfin compris qu’est-ce qui l’empêchait d’avancer.

Etincelante : Pouvez-vous nous parler de votre cursus scolaire ?
Juliette Ba :
Alors mon cursus scolaire, j’ai fait une partie de la première partie de mon primaire en Belgique où mes parents faisaient leurs études. Je suis arrivé au Sénégal en 1985, j’ai fait le CM1 et le CM2 dans une école primaire la carroise qui s’appelait saldia et ensuite j’ai fait l’école l’Immaculée Conception de Kaolack pour mon CM2 et puis j’ai fait l’institution Sainte-Jeanne-d’Arc de la 6e à la 3e, ensuite j’ai commencé ma seconde mariste (cours Ste Marie de Hann) pour la terminer en Guinée-Bissau ou ma mère avait été affectée. Donc je suis allée dans une école française pour ma seconde et ma première et je suis revenue à Dakar pour ma terminale où j’ai fait Yalla suur en. Ensuite, je suis allé à la fac où j’ai fait un DEUG de philo après j’ai fait une licence et un master en journalisme.

Etincelante : La joie de vivre se lit sur votre visage, vous dégagez un charisme extraordinaire, pourtant vous avez mené pendant plusieurs années un combat médical. Parlez-nous de l’endométriose, la nouvelle est tombée à quel âge ?

Juliette Ba : Alors le diagnostic de l’endométriose s’est fait très tardivement. Ceci dit, mes premières règles ont été très très douloureuses donc beaucoup de problèmes à l’école, beaucoup de moments où j’ai raté les cours à l’époque. La médication n’était pas aussi diversifiée qu’aujourd’hui donc, j’avais pas forcément les bonnes molécules. Je souffrais beaucoup, mais le diagnostic est arrivé au moment où j’ai voulu tomber enceinte et où la grossesse n’arrivait pas. J’avais arrêté la pilule, il y avait une vraie recrudescence de mes douleurs et la grossesse ne venait pas. C’est à ce moment-là, que j’ai consulté et qu’on a décidé de me faire une celioscopie exploratrice et c’est à ce moment-là que le diagnostic de l’endométriose a été posé.

Etincelante : Vous avez subi une hystérectomie, était-ce un choix ou une décision médicale ? 

Juliette Ba : Ce n’était pas une décision personnelle. L’hystérectomie (l’hystérectomie est un acte chirurgical qui consiste à enlever l’utérus, en entier ou seulement une partie. Il peut également impliquer la suppression du col de l’utérus, des ovaires, des trompes de Fallope et d’autres structures environnantes) a été clairement un choix médical. J’avais une septicémie (la septicémie désigne une affection potentiellement mortelle qui correspond à l’infection du sang le plus souvent par une bactérie, parfois un virus ou plus rarement un champignon.) quelques mois auparavant à cause d’un abcès qui était dans ma trompe. Ma trompe n’était pas accessible par opération parce que j’avais beaucoup d’adhérence à cause de l’endométriose. Quelques mois plus tard, j’ai refait une septicémie et à ce moment-là en urgence on a décidé de me faire une hystérectomie parce que le pronostic vital était engagé.

Etincelante : Comment vos proches (époux, famille, amis et belle-famille) ont-ils pris votre décision ?
Juliette Ba : j’avais le soutien de ma famille, de mon mari, de mes amis qui étaient au courant aussi parce qu’ils me disaient tous écoute, il vaut mieux ça que de mourir, donc en fait il y avait pas photo. C’était vraiment encore une fois, comme je le dis, c’était le pronostic vital qui était engagé donc il n’y avait pas d’autres alternatives. 

Etincelante : De quoi étaient fait vos six premiers mois après l’hystérectomie, la convalescence s’est bien déroulée ?

Juliette Ba : Alors les six (6) premiers mois après l’historique Tommy, ça a été vraiment très très difficile, beaucoup beaucoup de séquelles, beaucoup de douleurs, beaucoup de difficultés à retrouver mon physique, mes sensations, ma souplesse, une grosse dépression aussi parce que le moral était atteint, je n’avais pas forcément le soutien dont j’avais besoin, parce que bon, les gens ne vivent pas ce que vous vivez même s’ils sont présents. Vous vous sentez quand même seule, je me sentais très seule face à tout ça, j’avais un grand vide dans mon ventre, je savais pas comment le gérer, fallait aussi que j’accepte le fait de ne pas pouvoir devenir maman biologiquement, ça aussi il a fallu faire le deuil donc ce n’était pas vraiment évident.

Etincelante : Est-ce que l’hystérectomie est la formule magique et la décision finale à prendre pour les femmes qui souffrent de l’endométriose ?

Juliette Ba : Non l’hystérectomie n’est pas la formule magique pour les femmes qui souffrent de l’endométriose. Il y a vraiment d’autres manières beaucoup moins invasives et beaucoup moins perturbantes de prendre en charge l’endométriose. Il faut savoir que moi j’avais une adénomyose. L’adénomyose c’est la présence d’endométriose dans le muscle utérin et ça me faisait avoir énormément de saignement. J’avais mes règles et deux semaines après j’avais des saignements, pendant presque trois semaines et donc j’étais alitée tout le temps, fatiguée tout le temps. Donc l’adénomyose a aussi poussé le gynécologue à procéder à l’hystérectomie. Mais, pour les femmes qui ont une endométriose basique, on va dire, il y a tout un tas de traitement qui permettent de soulager les douleurs, d’améliorer la qualité de la vie, de préserver la fertilité et de ne pas avoir un acte aussi définitif que l’hystérectomie.

Etincelante : Après l’hystérectomie peut-on parler définitivement de la fin de l’endométriose ou le traitement se poursuit ?

Juliette Ba : Alors il faut savoir une chose on ne guérit pas de l’endométriose par contre elle peut être mise en sommeil alors moi après l’hystérectomie effectivement j’avais beaucoup beaucoup moins de symptômes quasiment plus et puis j’ai été ménopausée très rapidement. Après l’intervention, quelques mois plus tard en fait et donc du coup maintenant que je suis ménopausée et mes ovaires ont arrêté de fonctionner. J’ai une hystérectomie, j’ai des douleurs par rapport au tissu cicatriciel mais je n’ai plus du tout de douleur d’endométriose. Donc effectivement souvent l’hystérectomie peut soulager même s’il y a des femmes qui ont eu une hystérectomie qui ont encore des douleurs. Mais la ménopause qui arrête en fait les autres le fonctionnement des ovaires sachant que l’endométriose est une maladie hormonodépendante donc une fois que les ovaires ne fonctionnent plus on est quand même un petit peu tranquille, il y a un vrai soulagement.

Etincelante : Une femme peut s’assumer et vivre sans utérus, confirmez-vous ceci ?
Juliette Ba : Oui on peut tout à fait s’assumer et vivre sans utérus. Il faut simplement s’écouter, écouter son mental, écouter son côté psychologique, écouter le désespoir, la détresse, la dépression et ne pas faire comme si tout allait bien. Ça reste un processus voilà. On peut tout à fait vivre sans utérus. Une vie de femme heureuse et épanouissante mais il faut prendre le temps de s’accueillir, de voir un psychologue si c’est nécessaire de voir aussi un sexologue si on sent que sexuellement les choses ont un petit peu changé. Il faut un compagnon ou un conjoint qui soit à l’écoute parce que le corps change, les sensations changent, la vie intime change. Et parfois quand la ménopause arrive rapidement il y a aussi des bouleversements au niveau du poids, au niveau des ressentis, au niveau de la qualité de vie et donc ça c’est aussi important d’être à l’écoute de soi.

Etincelante : L’endométriose a-t-elle suscitée en vous d’autres passions et vocations dans la vie?

Juliette Ba : Oui clairement. Si je n’avais pas eu d’endométriose, je pense que je ne serai pas devenu coach. Donc oui professeure de yoga, conseillère en naturopathie et aujourd’hui coach en mieux-être. Je le dois à l’endométriose absolument.

Etincelante : Quels sont les conseils que vous avez pour les femmes qui souffrent présentement de cette maladie ?

Juliette Ba : Alors les conseils que je peux donner aux femmes qui souffrent d’endométriose c’est d’abord de se faire accompagner sur le plan médical, vraiment de trouver un bon gynécologue spécialiste de la maladie qui va pouvoir les accompagner, leur proposer le traitement adéquat en fonction de leur âge, de leurs désirs de maternité, de leur qualité de vie, de leur activité professionnelle. Ensuite, c’est important de se faire accompagner par un professionnel de la santé mentale, un psychologue, un coach parce qu’il y a tout un volet émotionnel et affectif dont il faut tenir compte. Je leur conseillerais également d’intégrer, d’impliquer leur conjoint dans la gestion de la maladie. Trop souvent les époux, les conjoints sont laissés pour compte avec leurs interrogations avec leur mal-être sachant que les hommes ne s’expriment pas toujours comme les femmes. Donc c’est important aussi d’impliquer le conjoint de communiquer beaucoup. Communiquer pour se comprendre, pour répondre à tous les questionnements, toutes les interrogations. Ne pas culpabiliser, prendre soin de soi, avoir une qualité de vie en dépit de la maladie. Et je dis toujours l’endométriose c’est comme un caillou dans ma chaussure, ça peut être inconfortable mais ça ne m’empêche pas d’avancer

Etincelante : Vous avez fait de la radio pendant plusieurs années, replongez-nous dans votre vie d’animatrice. Tout a commencé où, quels sont vos souvenirs ?

Juliette Ba : Alors à l’époque pour la radio, j’étais à la fac, j’étais en fac de philo, j’avais 18 ans et je suis allé frapper à la porte de la première radio privée du Sénégal Sud Fm. J’ai demandé à voir le directeur des programmes et je lui ai dit que j’avais envie de réveiller les gens le matin et c’est comme ça que je me suis retrouvé derrière un micro à faire la matinale. La radio c’est vraiment ma passion. J’ai travaillé dans plusieurs radios au Sénégal et en Côte d’Ivoire. J’ai fait plusieurs programmes. La matinale, la musique latino, des programmes très intimistes.   J’ai présenté aussi le journal parlé enfin voilà la radio.

Etincelante : Vous comptez toujours reprendre le micro en tant qu’animatrice un jour ?

Juliette Ba : C’est vraiment ma passion et je pense que ce sera toujours une passion encore plus que la télé et oui pourquoi pas reprendre une émission de radio si un jour j’en ai l’occasion avec plaisir.

Etincelante: Vous avez aussi été présentatrice télé, Juliette a longtemps collaboré ou travaillé avec tv5afrique.

Juliette Ba : Alors pour TV5 Monde, je collaborer avec une boîte de production qui s’appelle Galaxy. C’est dans ce partenariat là que j’ai eu à présenter l’émission Ça Roule qui était une émission auto moto tourisme qui m’a permis de visiter de très beaux pays comme la Réunion, Madagascar, la Martinique, la Guadeloupe, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, l’île Maurice. Une très belle aventure aussi bien mécanique, humaine que touristique. Et puis j’ai présenté d’autres émissions au Sénégal, en Côte d’Ivoire.

Etincelante : Que retenez-vous de ces aventures médiatiques finalement ?

Juliette Ba : J’ai commencé à faire de la télé en 2003 et c’est de très beaux souvenirs bien sûr de très belles aventures humaines tout autant que professionnel.

Etincelante : De la Guinée-Bissau, en passant par le Sénégal et la Côte d’Ivoire … L’Afrique occupe quelle place dans votre cœur ?

Juliette Ba : Alors comme je le disais plus haut, je suis partie au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Bénin, en Guinée-Bissau, au Togo, à Madagascar, au Gabon, au Congo RDC, Congo Brazzaville, voilà. J’ai quand même pas mal tourné en Afrique. J’adore le continent africain. Je me sens profondément africaine avec des racines un peu partout parce que ma maman est capverdienne mon papa était moitié sénégalais moitié gabonais, donc oui je suis vraiment une citoyenne du monde mais une citoyenne africaine aussi. J’ai un grand amour pour le continent africain pour sa richesse et sa diversité culturelle. L’Afrique c’est mon continent.

Etincelante : Le nom Ba représente quoi pour vous, avez-vous un message pour vos parents qui comptent assez pour vous ?

Juliette Ba : Alors le nom de famille Ba, c’est marrant parce que il est porté par mes deux parents. Voilà petit clin d’œil et oui mes parents ont toujours été important pour moi, mon père qui est décédé en 2010 m’a transmis beaucoup de choses. Ma maman est là, elle est très présente dans ma vie et même s’ils n’ont pas toujours été parfaits, même s’ils n’ont pas toujours su répondre à mes besoins et être présent quand j’en avais besoin, j’ai beaucoup appris de mes parents. Et je sais que c’est un métier dont on n’a pas forcément le mode d’emploi en tout cas, ils ont fait de leur mieux et je les remercie de m’avoir donné la vie. Je leur suis infiniment reconnaissante pour ça.

Etincelante : Vous avez choisi de mener le combat de conscientiser la femme africaine en générale et la femme sénégalaise en particulier sur des questions pratiquement taboues au Sénégal. Vous être très active sur les réseaux sociaux notamment sur Facebook. Vous abordez des sujets intimes, c’est facile d’affronter ceux qui pensent que vous dites tout, vous parlez trop ?

Juliette Ba : Alors pour les personnes qui pensent que j’aborde des sujets tabous et que je parle trop le fait que je sois journaliste ça m’aide aussi à trouver les mots et puis à trouver les arguments aussi. Mais en général, je dis qu’on est en démocratie et pour moi ce sont des sujets importants à aborder qui font partie du quotidien des Sénégalais et parce que je suis coach en mieux-être aussi Zen, j’essaie de trouver la pédagogie, la bonne communication avec la bonne dose d’humour pour que ça passe plus facilement.

Etincelante : Est-ce que vos messages sont compris ? Y a-t-il des femmes qui vous donnent un retour positif de vos vidéos ?

Juliette Ba : Tous les messages ne sont pas compris mais j’ai beaucoup de retours positifs, j’ai beaucoup de jolis commentaires qui m’encouragent. J’ai aussi énormément de messages en inbox, je reçois plus d’une cinquantaine de messages par jour de personnes, homme comme femme qui me remercient et qui me disent que mes vidéos les aident à mieux se comporter au quotidien dans leur couple. Et donc pour moi, ça c’est du bonus. Ça veut dire que ce que je fais est d’utilité publique et c’est la plus grande des gratifications et des récompenses.

Etincelante: Des hommes vous posent-ils aussi leurs soucis conjugaux et intimes?

Juliette Ba : Oui bien sûr, c’est ce que je disais. Il y a des hommes qui me laissent des messages ou des audio et qui me parlent carrément de leur vie intime, qui me parlent de leurs troubles érectiles ou du fait qu’ils soient impuissants ou éjaculateur précoce et ils me demandent des conseils. Et je sais que j’arrive à leur apporter certaines réponses qui changent parfois leur vie mais ce n’est pas juste les histoires de vie sexuelle ou de vie intime c’est aussi beaucoup de problèmes de conjugalité, de communication, de compréhension, de belles familles, de finances, d’éducation des enfants, de caractères opposés, de capacité ou non à demander pardon. C’est aussi beaucoup des choses comme ça.

Etincelante : Quels sont les obstacles qui se dressent contre vous aujourd’hui Juliette?
Juliette Ba :
Je dirai parfois un manque de motivation, parfois un découragement, parfois le coaching qui ne fonctionne pas forcément par rapport à la cible que je souhaite. Et j’essaie de trouver des alternatives, je fais beaucoup de coaching de groupe sur les réseaux sociaux, sur des applications parce que parfois les gens n’ont pas les moyens de prendre un coaching individuel donc c’est l’alternative que j’ai trouvée. J’organise des masters class en ligne qui regroupent 15-20 personnes et là je peux proposer des tarifs plus accessibles donc oui parfois ça peut représenter un frein. Sinon je suis quelqu’un de plutôt positif et bon. Quand il y a un obstacle devant moi, soit je l’enjambe après l’avoir observé soit je le contourne tout simplement si je peux.

Etincelante : Quels sont vos projets pour l’Afrique?

Juliette Ba : Pour l’Afrique je n’en parle pas, on verra quand ils seront réalisés.

Etincelante : Vous êtes basée en France actuellement, est-ce que vous avez des clients en Afrique parlant de coaching ?

Juliette Ba : Alors oui, tout va bien. Mes clients de coaching en ligne notamment sont à 80 % au Sénégal aussi paradoxal que cela puisse paraître voilà la majeure partie de ma clientèle se trouve au Sénégal. Tout ce qui est coaching en ligne, de développement personnel, coaching de couple, coaching mieux-être, gestion des émotions, yoga relaxation 80 % se trouvent au Sénégal.

Etincelante : Vous pratiquez du yoga, quels sont les bienfaits de ce ‘’sport’’ ?

Juliette Ba : Alors je vais juste me permettre de rectifier légèrement, le yoga n’est pas un sport c’est une discipline, c’est une philosophie, il y a plusieurs branches dans le yoga et le Hatha Yoga et la branche qui correspond à l’exercice physique. Voilà donc, le yoga permet de se sentir mieux dans son corps, de mieux dormir, de mieux simuler le travail de chaque organe, mais aussi de mieux respirer et puis d’être un peu plus cool dans sa tête. J’ai envie de dire parce qu’on apprend par les exercices de respiration, par la relaxation et par la méditation, on apprend aussi à se détacher des choses et à être moins dans l’affectif et dans l’émotionnel.

Etincelante : Etes-vous fière de vous ? Les rêves d’enfant sont réalisés ?

Juliette Ba : Oui je peux dire que je suis fière de moi. Je suis fière de mon parcours. Je suis fière d’être celle que je suis aujourd’hui même si j’ai aussi mon lot de désagrément au quotidien, les épreuves de la vie que je traverse, les moments où je me trouve à un carrefour et où je me dois de prendre la bonne décision pour moi et pas forcément pour autrui. J’apprends à me prioriser le plus possible voilà. Je n’ai pas toujours été comme ça.  J’ai beaucoup été people pleasing et aujourd’hui j’apprends à me faire passer en premier.

Etincelante : Merci Juliette Ba pour ce magnifique entretien que vous avez accordé à Etincelante.

Juliette Ba : Merci à vous. Merci de m’avoir invité avec plaisir. Et le dernier mot que je pourrais donner à mes sœurs africaines, c’est de se prioriser. De prendre soin d’elles, et de ne pas confier les clés de leur destinée à quelqu’un d’autre. Le bonheur se trouve dans leur main et c’est important de pouvoir se responsabiliser pour son bonheur et à l’accueillir parce que personne ne le fera à notre place.

Etincelante: Vous êtes une merveilleuse personne Juliette Ba. Gardez ce sourire!!!

Juliette Ba: Merci!

L’équipe de la rédaction.

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