La vente à la criée est une opération par laquelle une personne appelée vendeuse interpelle de vive voix des acheteurs potentiels dans le but de vendre un bien, traditionnellement selon un principe offre ou demande. La vente à la criée s’intensifie au quotidien. Elle remonte des nuits anciennes et est, pour les femmes qui en exercent, une véritable source de revenu. Les vendeuses à la criée on les rencontre partout en Afrique.

D’ailleurs, à Adjamé liberté en Abidjan on les remarque plateau ou cuvette sur la tête pour certaines et assises sur un petit coin de la rue ou de l’avenue pour d’autres. Elles portent chacune des objets à petits prix comme des arachides, bonbons, cacahuètes, pop-corn, biscuits, cigarette, eau et boissons rafraîchissantes. D’autres femmes vont très loin jusqu’à vendre de la nourriture à la criée. C’est le cas des vendeuses des quartiers Moungali, Bacongo, de l’avenue Cité des 17, et des communes comme Matété, Limeté, Selembao respectivement à Brazzaville et à Kinshasa l’une des villes les plus rapprochées en Afrique Centrale.

Elles portent des glacières transparentes en plastiques qui laissent montre le menu avec à leurs mains des sacs communément appelé « Ngiri » qui contiennent du manioc, des       bananes frites et des emballages pour servir leurs clients. Ces vendeuses à la criée slaloment entre les véhicules et courent parfois des dangers à exercer tard dans la rue pour gagner leur pain quotidien.

Célibataires avec ou sans enfant, veuves, abandonnées par leurs maris, ces vendeuses ont pour la plupart arrêtées les études au cours élémentaire 2è année et ne savent pas à quel saint se vouer si ce n’est braver les incidents quotidiens de la route pour subvenir aux besoins de leurs maisonnées ou encore soutenir financièrement leurs maris qui sont certains au chômage ou à la retraite et compenser l’irresponsabilité des autres.

« Je suis autonome financièrement. Je fais des tontines moyennes renouvelables avec mes collègues vendeuses afin de mettre de côté des sommes d’argent qui peuvent secourir ma famille en cas de besoins urgents

de santé » a laissé entendre Ricy Malonga vendeuse au la criée exerçant depuis 5ans.

Les difficultés dont elles font face

Comme dans tous les domaines professionnels de la vie, cet exercice expose ces femmes à plusieurs dangers de la route à l’exemple des accidents de véhicules, au vol, à la traque des agents de police car elles sont leur cible chaque jour, aux mauvaises décisions municipales (le déguerpissement, le sabotage des gangs,…), le paiement des taxes exagérés par les agents municipaux. Sous la pluie ou sous le soleil, elles ont opté pour une attitude courageuse et un mindset de battante.

Pour Awa, jeune femme d’une trentaine d’âge, abandonné cet exercice à cause des intempéries quotidiennes de la route est une dédicace à un passe-temps non rentable. Surmonter les obstacles dont elle fait face chaque jour pour investir dans des projets avenir question d’expérimenter un développement économique très croissant est l’objectif qu’elle s’est fixée en cette année

« Ce n’est pas une volonté fière pour moi à m’exposer aux accidents de véhicules sur la route. Bien au contraire, ce sont les conditions socio-économiques non réunies qui m’ont révolté à devenir autonome » a renchéri Marie-Louise Obiang vendeuse et femme camerounaise résident à Brazzaville.

Autrefois ce fut un domaine réservé aux hommes quoique décentralisé de nos jours et ouvert à tous, la vente à la criée est une technique de vente très adaptée à tous les pays d’Afrique et profitable pour celui ou celle qui l’exerce avec passion.

Enfin, ces vendeuses à la criée espèrent pour la plupart trouver des boutiques à moindre coût car leur revenu se trouve dans la fourchette de 2500 à 3000FCFA pour un capital 5.000 à 15.000FCFA.

Bianca.